[Leaders Cup, J1] Boulazac s’incline face à Poitiers pour son entrée en lice

Quatre jours après son élimination en Coupe de France, le Boulazac Basket Dordogne retrouvait hier soir l’Agora pour son premier match de Leaders Cup, face à Poitiers. Au coude à coude avec leurs adversaires durant l’essentiel de la rencontre, les Périgourdins ont finalement du s’incliner dans le money-time (76-81) et devront réagir dès vendredi prochain à Nantes.

Pour ce premier derby de la saison, leaders-cup-bbd-poitiers-001l’entame de match n’était pas favorable aux coéquipiers d’Arnaud Kerckhof, pris à la gorge par des Poitevins entreprenants emmenés par le géant Youssoupha Fall (2m21). Dans les trois premières minutes, le BBD n’inscrivait ainsi que deux petits points, muselés par une défense agressive. Si Fall faisait mal, Jarvis Williams n’était pas en reste. Omniprésent des deux côtés du terrain, le jeune Américain régalait le public de l’Agora et permettait surtout aux siens de virer en tête après cinq minutes de jeu (8-6). Après un léger trou d’air et deux paniers primés encaissés (8-14), les hommes d’Antoine Michon repartaient de l’avant grâce à Marco Pellin dans un premier temps, puis à une paire Williams-Roberson euphorique (17-16, 2’16 à jouer). Mickael Var calmait les ardeurs Boulazacoises, et c’est Poitiers qui remportait un premier quart-temps offensif et rythmé (23-24).

Si Jeff Greer et Mike Joseph tentaient de creuser l’écart, le BBD disposait de solides arguments, en défense comme en attaque. Jérôme Sanchez leaders-cup-bbd-poitiers-007et Jarvis Williams se démenaient et faisaient grimper l’intensité d’une rencontre déjà enthousiasmante. Après les contres, les interceptions, et son chantier dans la raquette, l’ancien de l’université de Murray State ajoutait à sa palette les shoots à longue distance pour donner six points d’avance à son équipe (37-31, 5’25 à jouer). Anthony Roberson n’était pas en reste et faisait lever l’Agora au moment de donner à Boulazac son avance maximum à l’approche de la mi-temps (46-37 à 1’44 de la pause), mais Ruddy Nelhomme pouvait lui aussi compter sur ses hommes forts, et le PB86 restait menaçant (48-44).

Après un retour au calme, les débats étaient toujours autant équilibrés et les protagonistes leaders-cup-bbd-poitiers-020des deux équipes se rendaient coup pour coup. Même s’il était moins offensif, le troisième quart-temps conservait tout son intérêt grâce à l’énorme implication de part et d’autre, symbolisée par l’activité débordante de l’inépuisable Jarvis Williams (23 points, 7 rebonds, 5 contres et 2 interceptions pour 28 d’évaluation). Au terme d’un sacré mano à mano, Steve McWhorter donnait l’avantage aux Poitevins, immédiatement repris par des Périgourdins survoltés, à l’image de Gaëtan Clerc ou de Williams, une nouvelle fois décisif après avoir contré une tentative de Mike Joseph (60-58 à 2’55 de la fin du quart-temps). Le combat était intense et allait se poursuivre jusqu’au bout des dix dernières minutes (62-62).

Dans une ambiance plutôt chaude en raison de quelques décisions arbitrales controversées, les hommes d’Antoine Michon ne leaders-cup-bbd-poitiers-027perdaient pas le fil et continuaient de faire la course en tête, sans pour autant parvenir à se détacher. Après un nouveau panier primé d’Anthony Roberson (67-66 à 6’30 de la fin), le scénario du match allait quelque peu changer : Mickael Var poursuivait son quasi sans-faute, imité peu après par son meneur McWhorter, permettant au PB86 de se détacher au meilleur moment (67-70, 5’ à jouer). Ce duel acharné allait durer jusque dans le money-time, moment choisi par l’ancien Burgien Christophe Léonard pour asséner un coup fatal à ses adversaires à moins de trente secondes du buzzer final. Poitiers l’emportait au terme d’une rencontre à l’issue de laquelle tout ne sera pas à jeter dans les rangs Boulazacois (76-81).

En s’inclinant dès son premier match, le Boulazac Basket Dordogne sait qu’il devra réaliser une grosse performance à Nantes dès vendredi prochain pour rester dans la course à la qualification. Cette courte défaite permettra néanmoins à Antoine Michon et Romain Leroy de constater les progrès effectués par leur équipe, notamment dans le jeu collectif. Le public de l’Agora aura en tout cas vibré et apprécié la prestation du soir, malgré un résultat qui aurait pu être meilleur !

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Par P-A Bourzeau
Crédits photos : NR Photo